MAJORQUE : Reportage - photos

publié le 12 octobre 2023 (modifié le 15 décembre 2023)

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Baléares - Des criques à la tramuntana

Majorque


Départ en autocar de bonne heure (6h15) et de bonne humeur depuis l’Avenue Joffre en direction de l’aéroport de Barcelone. Très légère panique au moment d’enregistrer les bagages à l’aéroport étant donné la difficulté à faire fonctionner ces maudits automates. Au jeu du mille bornes certains ont eu peur de rester sur le tarmac. Heureusement, tout s’arrange avec un peu de patience et de sérénité. Passage à la douane sans soucis, juste deux ou trois fouilles pour pimenter l’aventure. Rattachez vos ceintures (de pantalons) : décollage à 11h35 en A 320 pour une toute petite heure de vol vers notre destination : Majorque aux Baléares.

Vous êtes impatients de connaitre plus en détail le carnet de voyage ? il faudra cliquer ici même car il est de parti pris de ne relater dans ce modeste mémento que quelques petites anecdotes majorquines.

A l’hôtel Atlantic Park 4 étoiles, nous sommes accueillis par quelques gallinacés (comprenez poules et coqs) ! oui oui ! ces coquets emplumés sauvages picorent en liberté et sans vergogne un peu partout autour de notre hôtel, étonnant non ? nous apprenons dans la foulée qu’il est interdit de mettre la main au collet de ces pseudos volatiles.
L’Atlantic Park est situé à Magaluf, une station balnéaire de Majorque réputée pour ses folles soirées nocturnes à la sauce anglaise. Nous avons au cours de quelques errances crépusculaires pu constater l’ambiance animée caractéristique des rues de la bourgade côtière. Notre moyenne d’âge bien au-dessus de 16 ans, notre accent English approximatif et notre sobriété toute relative ne nous autorisent pas à y participer, ce qui n’est pas plus mal en fait !
Au lendemain de notre arrivée, nous sommes réveillés aux chants des coqs, coquelets qui d’ailleurs chantent toute la nuit, peut-être dans le but d’imiter le fêtard anglophone qui sous l’effet de la bière locale donne de la voix sans se soucier du reste du monde. Nous regrettons fortement de ne pas pouvoir s’emparer des chanteurs, avec ou sans plumes, pour leur clouer le bec.


Notre hôtel nous offre piscine et chambres confortables, self à volonté pour le diner et le petit déjeuner avec, coïncidence ou pas, des œufs coques au buffet. Faute de poulet à la broche, ce sera déjeuner chaque jour dans différents restaurants typiques de l’ile. Pas question de régime sans selles au cours d’une fameuse agape dans l’écurie d’une ancienne hacienda.


Notre guide se prénomme Malika, et s’exprime dans un français parfait puisque française (of course). Certains d’entre nous aurons remarqué que son timbre de voix rappelle celui de de l’artiste comique Doully. De plus, ce qui n’est pas pour nous déplaire, Malika va nous gratifier de sa bonne humeur permanente et de son rire communicatif tout au long du séjour. Malika aime aussi les devinettes et nous interroge chaque matin sur le programme de la journée et chaque matin, nous n’en savons rien car nous avons décidé, sans nous concerter, de nous laisser trimballer ici et là sans prise de tête, c’est comme ça, vive les vacances !



En matière de ressemblance l’un de nos chauffeur d’autocar, Francisco, a des faux airs de Robert De Niro. Mais, si artiste il est, c’est bien de la conduite car nous voyageons de la mer à la montagne par les routes sinueuses de la Serra de Tramuntana et de la Calobra avec ses innombrables virages en épingle à cheveux sans oublier « le nœud de cravate », ce virage inconfortable pour ceux qui se font des nœuds à l’estomac après le déjeuner.
Sans Francisco, la route serait encore plus périlleuse. L’artiste mérite amplement l’Oscar de la conduite pour sa virtuosité dans les lacets.

Notre périple nous transporte vers des paysages fabuleux émaillés de belvédères « pipi-ttoresques » (il faut bien joindre l’utile à l’agréable, vessies pleines voyagent fort mal).
Dans le désordre, nous visitons Palma et sa baie, Valldemossa et sa chartreuse, Soller où nous vaquons en wagons dans son tramway de 1913, Pollença, le cap de Formentor et son mirador…


Il ne faut pas oublier également Montouri où l’on enfile des perles de nacre à la chaine, et Manacor le berceau de l’académie de tennis de Raphael Nadal. On peut bader (ou pas) devant son yacht à 5 millions de dollars encré dans le port de Porto Cristo et admirer (ou pas) son modeste « casot » dominant la baie.


Les grottes del Hams nous offre une toute autre beauté et un peu de fraicheur (18°), un spectacle fabuleux et insolite de bas en haut (stalactites et stalagmites).

Nous rencontrons sur nos chemins des moutons sages, des chèvres sauvages et quelques moustiques hématophages mais aussi des champs d’oliviers, d’amandiers et de caroubiers et des moulins abandonnés.
Nous y croisons également des cyclistes par dizaine qui grimpent sous la chaleur étouffante les routes escarpées, et étroites, tout en respirant à plein poumons les gaz d’échappement des Fiats de location et des multiples autobus de tourisme.


Le dernier soir, afin d’encourager les rugbymen français qui rencontrent l’Italie en coupe du monde, nous avons réussi l’exploit, avec l’aide précieuse du réceptionniste de l’hôtel, de réserver des tables dans un bar pour une vingtaine de supporters. Il faut savoir que partout dans la station balnéaire de Magaluf, les bars ne diffusent que du foot anglais sur plusieurs grands écrans en même temps. Une bière à la main, nous crions à tue-tête tel le coq local. Ce soir-là Magaluf nous appartient. Avec cette diffusion rien que pour nous, nous sommes devenus le temps d’un match, les rois de la fête, les petites anglaises peuvent aller se rhabiller (ce qui n’est pas peu dire).

Au lendemain, dernier jour, c’est temps libre, synonyme de piscine à l’hôtel ou plage de Magaluf ou encore flâneries à Palma afin de découvrir d’autres merveilles de Majorque comme par exemple son olivier de la plaça de Cort vieux de plus de 800 ans ou encore son marché d’el Olivar. C’est aussi le jour du départ et en fin d’après- midi nous quittons le plancher des chèvres à l’aéroport de Palma, « y a pas d’hélice hélas, c’est là qu’est l’os » finie la grande vadrouille, le bus nous attend à Barcelone pour nous ramener Avenue Joffre.
En attendant notre prochaine destination, voyagez avec nous en cliquant sur ce lien.

Les Photos d’Eric