Compte-rendu de la visite de la cathédrale de Bayeux - samedi 24 septembre 2011

publié le 30 septembre 2011 (modifié le 2 octobre 2011)

Visite par l’architecte des batiments de France, Jérôme Beaunay

10h00 samedi 24 septembre, un petit groupe entoure l’architecte des bâtiments de France, Jérome Beaunay, venu nous accueillir sur le parvis de la cathédrale de Bayeux. Jérôme Beaunay veille ainsi sur la vie du gigantesque édifice sous ses multiples aspects. Il est le référent de son bon fonctionnement dans ses usages culturels, religieux et touristiques. Il est aussi le garant de la sécurité du bâtiment, de son entretien et de sa préservation, allant de la programmation de menus travaux au suivi de l’actuel chantier de restauration effectué sur les parties hautes de la nef et le toit.

Après une description de l’ensemble du bâtiment et ses évolutions au fil du temps, de constructions et dé-constructions, une plongée dans la crypte mystérieuse, oubliée durant 300 ans. Puis nous attaquons la montée par la tour nord. Pas besoin de cordes ou de piolets, la neige n’est pas au rendez-vous.

Pour nous reposer, première station avec une vue plongeante depuis les grandes orgues sur la nef, tout en contemplant les restes de fresques et peintures. Et l’ascension continue, c’est maintenant les gargouilles, carillons et charpentes moyenâgeuses qui nous observent durant les commentaires assurés de notre guide.

Nous surplombons maintenant la nef et sommes les prisonniers d’une charpente arachnéenne. De ci de là, d’anciennes ouvertures pratiquées dans les voutes nous offrent une vue vertigineuse sur les pavés de la nefs et les cranes des visiteurs matinaux. 11h, c’est l’heure du carillon dont nous profitons gratuitement de sa mélodie au volume poussé à son paroxysme… Mais pas de Quasimodo chevauchant de cloche, au grand désespoir des Esméraldas de notre troupe.

Depuis ces cimes, les ruelles bordées de maisons de pierre pâle, s’épaulent les unes aux autres depuis tant d’années, sous le regard figé des statues, gargouilles et clochers de la cathédrale. Mais il est temps d’amorcer notre descente vers le trésor caché dans les flancs de cette dernière. Et ce n’est plus par la porte perchée à 4 mètres de la coursive du chœur que nous allons l’admirer. Nous allons nous émerveiller devant des statues de pierre polychrome, des carrelages aux motifs de léopards, une chasuble en fil d’or et son coffret du 11e d’origine mauresque, et d’un meuble construit pour épouser les lignes des murs, ayant renfermé successivement reliques, titres de propriétés depuis 8 siècles, mais de tout ça, point de photo vous ne verrez… héhé !

C’est encore la tête dans le 11e et les pieds fatigués qu’une dernière salle nous sera dévoilée, gardant en elle des peintures témoignant de l’activité religieuse du temps passé ainsi que de l’armure du garde suisse défilant derrière les chanoines figurants sur cette même oeuvre.
C’est sur un apéritif offert par l’ASCEE 50 que nous échangerons nos émerveillements sur ces 2 heures passées en compagnie d’un guide qui a su nous faire partager toute sa ferveur et sa connaissance de ce monument du passé d’aujourd’hui…

Vivement la prochaine visite !

Photos et texte Didier Chesnet,
Webmaster du site de l’ASCEE 50


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