Notre voyage au Sénégal

Rendez-vous à l’aéroport Charles de Gaulle pour les 21 participants au voyage « Nature du Sénégal » pour une 1ère prise de contact avant le départ. Notre groupe est composé de 3 personnes de la Martinique, de 3 personnes de l’hexagone et les autres de la Guyane.
Après 5 heures de vol nous arrivons à Dakar en début de soirée à 20H00, nous faisons connaissance avec notre guide DOUDOU et notre chauffeur Moussa.

Nous prenons la route, en bus pour retrouver notre lodge… arrêt pour achats de friandises et de snack car le guide nous apprend qu’il n’y aura pas de repas au lodge vu l’heure à laquelle on va arriver… Au lodge, chacun prend ses quartiers pour une nuit de repos.

1er jour : le lac rose

Nous sommes à 35 km au nord-est de Dakar. Le lac Rose est un grand lagon de 3 km2, peu profond. Il y a plusieurs mois, le Sénégal a été frappé par d’intenses précipitations et des coulées verdâtres ont dévasté la région. Une partie de ces dernières se sont déversées dans le Lac Rose et le résultat est clair et net. Sa couleur a changé, le lac rose n’est plus rose et encore aujourd’hui, bien que la saison des pluies soit terminée, son niveau reste trois mètres au-dessus de la normale.

Après notre petit déjeuner, nous embarquons dans des pirogues à rames pour traverser le lac et rejoindre les salines. L’eau du lac est particulièrement salée : 380 grammes par litre. Nous croisons les ramasseurs de sel qui sont en plein travail dans le lac. Les habitants du village nous attendent pour nous vendre divers objets artisanaux ainsi que du sel. Nous dépensons quelques francs CFA et regagnons notre lodge par la route.

Au lodge, il nous est proposé de faire une promenade à cheval le long d’une lagune d’eau douce fréquentée par de nombreux oiseaux et cultivée par les villageois. Faire du cheval sur du sable, quelle sensation !

Après notre déjeuner nous partons en camion 4X4 pour rejoindre et remonter la grande côte et atteindre le centre de pêche artisanale de Kayar. La Grande-Côte, c’est 150 km de plages, avec du courant et des vagues puissantes.

A Kayar, c’est le dépaysement total : des centaines de pirogues colorées dans l’eau, sur lesquels une dizaine d’hommes prennent place avec leur filet. Des centaines d’hommes, femmes et enfants attendent le va et vient des pirogues qui déchargent sur la plage des tonnes de poissons, à même le sable, transportées ensuite dans des charrettes pour être vendu sous la halle, ou nettoyé par les femmes sur la plage pour les espèces non vendables.

Désert de Lompoul
Nous continuons par la route pour rejoindre le camp du désert à Loumpoul, dans les dunes de sable, pour une nuit saharienne dans des tentes mauritaniennes traditionnelles. Nous sommes sur le Paris-Dakar… Après un succulent couscous sénégalais, fin de soirée autour d’un feu de camp au rythme effréné des djembés, nous profitons pour glisser quelques rythmes bien de chez nous : kaséko, gragé, karnaval, zouk…

2eme jour : La langue de Barbarie

Au petit matin, petite balade à dos de chameau ou à pied dans les dunes de sable ocre.

Nous partons à la pépinière villageoise que nous soutenons par un petit don dans le cadre d’un programme de reboisement. La pépinière mène une campagne annuelle de plantation de près de 300 000 eucalyptus pour freiner l’avancée du désert. Nous apprécions leur travail. Nous reprenons la piste en camion 4X4 jusqu’à l’ancienne embouchure du fleuve Sénégal ou la Langue de Barbarie rejoint le continent. Dans un cadre sauvage, à l’ombre des filaos, nous dégustons un barbecue de poisson…

Sur la langue, entre le fleuve et l’océan, des femmes sont au travail : ramassage de coques, qu’elles ouvrent et cuisent sur des feux de pommes de pins avant de repartir les vendre à Saint Louis. Arrivés à notre lodge. L’endroit est idyllique, les chambres pas mal… nous nous délassons dans la piscine au bord de l’océan avec quelques boissons pas très soft.

3eme jour : Parc national et Saint Louis

Départ matinal pour le parc national du DJOUDJ, 3eme réserve ornithologique du monde que nous allons explorer en pirogue. La réserve s’étire sur 15 km de long entre le fleuve Sénégal et la mer. Dans ces paysages lacustres, les oiseaux endémiques et migrateurs s’y regroupent pour nidifier. La saison n’ayant pas débuté, nous n’avons pas eu la chance de croiser beaucoup d’oiseaux.

Puis, nous repartons pour Saint-Louis, escale des navires européens de la traite des esclaves, 1ère capitale de l’Afrique occidentale Française, étape de l’aéropostale de Mermoz.

Nous nous arrêtons dans un restaurant pour gouter le plat national du Sénégal : le thiéboudienne (ceebu jen), composé de riz et de poisson accompagné par des légumes. Nous poursuivons par la visite de la ville coloniale en calèche en passant par le quartier de Guet Ndar, quartier très peuplé et très vivant dont la vie entière se rattache au poisson. Le bétail est en semi-liberté sur les routes où circulent voitures, transports en commun, calèches et piétons. Cet endroit vit aussi au rythme des chants du muezzin saturés par un appareillage sonore puissant. La visite se termine autour d’un rafraichissement à l’hôtel de la poste.

Nous rentrons profiter du charme de notre lodge. Nuit bercée par les vagues de l’océan.

4eme jour : Delta de Saloum

En route en direction du Saloum, via Mekhe, capitale de la chaussure sénégalaise.
Nous suivons la piste cahoteuse en latérite pour rejoindre Baba Garage, où a lieu le marché hebdomadaire. Dans une atmosphère chaotique, nous sommes impressionnés par tous ces marchands, cultivateurs, pécheurs…qui sont arrivés au village pour vendre leurs produits … en charrettes, en bus colorés ou en vieilles Peugeot… Nous apprécions la couleur des boubous des femmes toujours magnifiquement vêtues.
Nous reprenons la piste qui nous emmène à Fatick le long des marais salants puis Foundiougne où nous devons prendre le bac pour traverser le fleuve Saloum et rejoindre une paillote pour notre déjeuner au bord du fleuve à Sokone.

5eme jour : Parc national des iles de Saloum

Journée dans le Parc National du Saloum, classé réserve nationale de la biosphère. A bord d’une pirogue, nous nous engageons dans un labyrinthe de bolongs bordés de palétuviers (sur leurs racines des huitres) pour rejoindre une ile. Journée de détente et baignade. A notre retour au lodge, certains d’entre nous partirons à la rencontre des habitants du village voisin. Accueillis par la 1ère femme de l’imma qui a un rôle très important auprès des femmes du village, cette visite a été très enrichissante sur la connaissance de la vie locale.

6eme jour : Safari dans la réserve de Fathala

Nous empruntons la route vers la forêt de Fathala à la frontière de la Gambie où nous aurons une expérience unique de marche avec les lions. Nous nous promenons à côté d’une lionne et d’un lion de 250 kg, accompagnés de 3 guides bien évidemment. Nous avons un bâton d’autorité en mains, les lions ne nous ont pas attaqués ! 

Nous poursuivons par le safari. Le Sénégal tente de réintroduire les animaux endémiques qui avaient été entièrement braconnés. Nous ne verrons que des girafes, antilopes et singes…

7eme jour : Saly

Après quelques heures de bus, nous arrivons dans la station balnéaire de Sally pour 24 heures de détente : mer, piscine, restaurant et bar en all inclusive. L’après-midi fut consacré au shopping puis pause dans un bar pour déguster de bonnes bières locales (Gazelle et FLAG). La soirée se poursuit à danser sur de la musique caribéenne. Certains ont poussé la chansonnette lors d’un karaoké.

8eme jour : DAKAR - Ile de Gorée

Nous retournons à Dakar pour embarquer en chaloupe vers l’ile de Gorée. L’ile est colorée, paisible et agréable mais nous allons vivre une expérience inoubliable en visitant la maison des esclaves, emblème de la traite négrière.

Au rez-de-chaussée se trouvent des cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inapte temporaire). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on mettait jusqu’à 15 à 20 personnes, assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. Une ouverture lumineuse s’ouvre au milieu du couloir central, c’est la porte dite du « voyage sans retour », là où les esclaves embarquaient pour le Nouveau Monde, beaucoup mourraient en mer.

Un dernier tour de la ville de Dakar avec arrêt au monument de la Renaissance Africaine qui symbolise le triomphe de la libération de l’Afrique et rivaliser avec la statue de la liberté et la Tour Eiffel en tant que destination touristique. L’ascension des 200 marches pour atteindre le socle de la statue de 52 mètres en bronze puis une dernière collation au bord de l’océan, au coucher du soleil, sur la pointe des Almadies (la plus à l’est du continent africain) et ensuite rejoindre l’aéroport pour un départ à 23 heures vers Paris.

Continuez en image et en vidéo.