Le séjour randonnée dans le Vercors
Publié le 17 septembre 2014
Séjour à Autrans (Vercors), du 7 au 14 septembre 2014
Cette année, nous avons choisi le Vercors et plus particulièrement Autrans, pour notre séjour randonnée.
Le Vercors est un massif impressionnant, composé de falaises, de gorges et de vallées. Le surnom de « Forteresse » lui a d’ailleurs été associé. Il se dresse à l’avant-poste des Alpes françaises, en bordure de la vallée du Rhône, à cheval sur les départements de l’Isère et de
la Drôme. C’est une montagne de transition, sans glacier ni haut sommet, un des principaux massifs forestiers de France. C’est un ensemble de paysages variés, sculptés par des générations d’agriculteurs, de pasteurs et de forestiers. Ses communautés montagnardes ont maîtrisé la rudesse du milieu et vécu de leurs champs, du bétail et de la forêt. Aujourd’hui, les
piliers de son économie sont l’élevage et le tourisme.
Cet immense espace naturel est, pendant la Seconde Guerre mondiale, un refuge idéal pour les hommes qui refusent la défaite et le régime de Vichy. La réaction allemande sera brutale et la répression sanglante. Le Vercors devient le symbole de la résistance à l’occupation et à l’oppression. Nombreux sont les lieux qui témoignent de cette histoire tragique.
Le Parc naturel régional du Vercors a été créé en 1970. Celui-ci est désormais un site de sports en pleine nature.
Nous avons séjourné à l’Escandille, bel établissement labellisé Cap France, installé sur un vaste domaine verdoyant. Des chambres confortables, des salles communes agréables, un espace piscine, sauna, hammam, jacuzzi pour nous détendre après l’effort, une restauration de qualité, un personnel aux petits soins, tout a contribué à rendre notre séjour des plus plaisants.
Dimanche 7 septembre :
Ca y est, c’est le grand départ, vive les vacances ! Pause déjeuner à Volonne où nous nous regroupons sur une sympathique aire de pique-nique ombragée. Arrivée à l’Escandille en fin d’après-midi. Nous prenons possession de nos chambres et explorons l’établissement afin de trouver nos repères.
Lundi 8 septembre :
Nous faisons connaissance avec notre guide, Sylvain, qui va nous accompagner tout au long de la semaine. Pour commencer, il nous emmène sur les hauteurs nord d’Autrans, du Plateau de Gève, avec un petit détour à la stèle de l’avion érigée à la mémoire des 7 aviateurs
britanniques morts lors du crash d’un quadrimoteur de la RAF le 2 février 1944, aux crêtes du Pas de la Clé, grand espace lumineux et aéré au-dessus de hautes falaises. Quelques pas de descente dans le versant nord nous permettent de découvrir le toboggan du Pas de la Clé. Autrefois, ce passage pittoresque creusé dans la roche était utilisé comme déversoir de bois. Nous continuons notre chemin et Sylvain nous fait découvrir une autre curiosité : la Glacière naturelle de Corrençon. Il s’agit d’une cavité de 14 mètres de profondeur, impressionnante doline d’effondrement où la neige demeure quasiment toute l’année, couverte d’épines de pins et de débris de bois. Au début du XXème siècle, la glace extraite à l’aide d’un traineau servait aux cafetiers de Grenoble et aux hôpitaux. Cette visite inattendue donne lieu àquelques acrobaties et beaucoup d’éclats de rire. En remontant, nous retrouvons la chaleur car, au fond de ce trou, il ne fait vraiment pas chaud ! Nous terminons cette rando de 350 m de dénivelée et 10 kilomètres par le Bec de l’Orient.
Mardi 9 septembre :
Ascension du Col Vert. Le départ se fait au-dessus de Villars-de-Lans, du hameau des Cochettes, près du téléski du même nom. D’ailleurs, si cela peut intéresser quelqu’un, celui-ci est à vendre ! Nous rejoignons rapidement le vallon de la Fauge, traversons la rivière par le
Pont de l’Amour et faisons un petit crochet pour contempler la très jolie cascade de la Fauge. Les derniers 300 mètres de dénivelée avant le col se font sur un très raide sentier en lacets qui nous fait souffrir. La redescente est tout aussi raide pour atteindre les prairies de Machiret, la cabane de Roybon et, enfin, le très beau sentier Gobert qui reste à niveau, laissant tout le loisir de profiter de la vue qui se dégage sur la plaine de Lans et sur Villard-de-Lans. Rude journée : 800 mètres de dénivelée, 15 kilomètres.
Mercredi 10 septembre :
Magnifique randonnée sur les crêtes et les alpages de la Molière. Départ du Hameau du Truc, au-dessus d’Autrans. Sur la place, nous découvrons un curieux appareil qui servait à maintenir les vaches, les taureaux et les chevaux pour les ferrer ou les soigner plus facilement.
Ca peut ressembler à une antique machine à vêlage. Aurore essaie aussitôt de voir comment ça pouvait fonctionner. Affolé, Pierrot s’empresse de nous avertir que le veau à naître n’est
certainement pas de lui ! ! ! Dans le hameau, Sylvain nous explique pourquoi les toits des maisons sont si particuliers. Dans le nord du Vercors, les maisons ont des pignons lauzés, ornés par des pierres plates calcaires disposées en escaliers, appelées « sauts de moineau », pour protéger les toits de chaume du vent et de la pluie, que couronne la « couve », lourde pierre cylindrique symbolisant la fertilité. Nous continuons notre ascension par le Pas de Bellecombe et longeons les falaises de la Graille jusqu’au refuge de la Molière. A partir de
là, les alpages offrent un panorama grandiose sur les Grandes Alpes et le Bassin Grenoblois. Nous admirons les troupeaux de belle vaches Montbeliardes. Le retour se fait par les crêtes des falaises et le sommet de Charande, 1709 mètres, le point le plus haut d’Autrans. En arrivant au Pas de l’Ours, nous découvrons une très belle vue par cet étroit passage découpé dans les falaises : à 180°, de la Chartreuse au Vercors en visualisant l’ensemble des massifs surplombant Grenoble. Nous sommes contents de nous : 775 mètres de dénivelée, 17
kilomètres.
La soirée à l’Escandille nous réserve une nouvelle surprise : un tournoi de pétanque avec des boules d’intérieur, c’est-à-dire des boules molles ! Tous les résidents étaient invités à s’inscrire, par équipes de trois personnes. Comptant parmi nous d’éminents spécialistes de la
pétanque, nous ne pouvions que remporter ce challenge. Ce ne sont pourtant pas les meilleurs joueurs qui ont gagné… No comment…
Jeudi 11 septembre :
Journée de détente. Chacun fait, fait, fait ce qu’il lui plait, plait, plait : tourisme, piscine, sieste, lecture, emplettes, etc.
Le soir à l’Escandille : soirée dansante, ça va guincher !
Vendredi 12 septembre :
Nous retrouvons Sylvain qui nous présente David, stagiaire aspirant à obtenir le diplôme d’accompagnateur en montagne. Et nous voilà partis à l’assaut du Pic Saint-Michel (1966 mètres), un des deux principaux promontoires de la barrière nord-orientale du massif du Vercors. Son accès s’effectue initialement en milieu forestier puis par un sentier plus sauvage, ce qui rend son ascension d’autant plus intéressante à mesure que le sommet se rapproche. Son panorama est réputé dans la région : vue sur le Mont Blanc, Belledonne, l’Obiou et Grenoble. Le départ se fait depuis le parking Les Barnets à 2,5 kilomètres de Lans-en-Vercors pour parvenir très rapidement sur la prairie des Allières et à l’auberge du même nom, très réputée pour sa cuisine. Après le sommet, redescente par le Col de l’Arc, le pré de décollage des parapentistes et la forêt trouée de grandes clairières herbeuses : les pistes de ski de fond en hiver. 700 mètres de dénivelée, 12 kilomètres.
En soirée, deux groupes se forment :
ceux qui restent à l’Escandille pour la soirée « Quizz » ; l’équipe de l’ASCEE a gagné.
On est vraiment les plus forts !
ceux qui vont boire une bière à la Brasserie du Vercors à Autrans, dans un authentique hangar au décor incroyable, tenu par un couple hautement improbable composé d’un grand barbu et d’une tahitienne.
Samedi 13 septembre :
C’est déjà la dernière rando. Sylvain nous présente un autre stagiaire, le jeune Antoine qui va nous encadrer jusqu’à la Tête des Chaudières (2029 mètres). Nous partons du parking du Clos de la Balme, à 2 kilomètres de Corrençon. Le sentier sort progressivement de la forêt. Le panorama est déjà exceptionnel sur le plateau du Vercors. Nous continuons jusqu’à Pas de la Balme qui s’ouvre sur le massif du Taillefert. Ces sommets offrent une vue remarquable sur la Grande Moucherolle, les Alpes, la barrière est du Vercors jusqu’au Grand Veymont (point culminant du massif) et le Mont Aiguille au sud. Une partie d’entre nous préfère rester là pour profiter de la vue, les autres continuent pour atteindre la Tête des Chaudières.
Malheureusement, ils reviennent avec une mauvaise nouvelle : Aurore s’est fait une entorse de la cheville droite, son pied enfle. Gérard intervient avec sa bombe réfrigérante qui la soulage. Sylvain pratique un straping pour lui permettre de redescendre sans trop de mal. Par la suite, le médecin lui ordonnera un mois et demi de repos : plus de sport. On a quand même fait 700 mètres de dénivelée et 9,5 km pour les uns, 900 mètres de dénivelée et 11 km pour les autres.
Dimanche 14 septembre :
Voilà, c’est fini. Nous reprenons le chemin du retour l’âme en peine. Nouvelle pause pique-nique à Volonne et le quotidien reprend ses droits…
Mais nous pensons déjà au prochain séjour ! Quelle en sera la destination ? Chuuttt, on vous le dira bientôt…..
Sylvie
Les photos de Sylvie
Les photos de Roland
Les photos de Josette
Les photos de Marc