Le séjour de randonnée au Grand Bornand

publié le 20 septembre 2017 (modifié le 25 mai 2020)

Publié le 20 septembre 2017

Voici venu le temps de notre séjour annuel de randonnée, du 2 au 9 septembre. Nous partons cette fois-ci en Haute-Savoie, au Grand Bornand, entre Annecy, Chamonix et Genève.

Le village du Grand-Bornand, à 950 mètres d’altitude, comptant environ 2 200 âmes, est situé en plein cœur du massif des Aravis. C’est un bourg typiquement savoyard. Six kilomètres plus haut, sur la route du col de la Colombière, se trouve la station du Grand-Bornand Chinaillon, à 1 300 mètres d’altitude, principal départ des pistes de ski alpin, et le vieux village, datant du XVIIe siècle. L’établissement qui nous accueille est l’Auberge Nordique, labellisée Cap France, dans la vallée du Bouchet.

Le Grand-Bornand est la première commune agricole du département en nombre d’exploitations avec 65 fermes en activité. Elle perpétue un savoir-faire dans la fabrication du reblochon fermier. Ce fromage est né d’une astuce au XIIIème siècle ! A l’époque, les producteurs n’étaient pas propriétaires de leurs terres et la location des alpages était proportionnelle à la quantité de lait produite. Le jour de la mesure, le fermier limitait la traite pour réduire sa redevance. Le contrôleur parti, il effectuait une seconde traite, en patois il "re-blochait". A partir de ce lait était fabriqué un fromage : le Reblochon.

Samedi 2 septembre  : nous arrivons à l’Auberge Nordique en fin d’après-midi, sous la pluie, la température est fraîche. Nous prenons possession des lieux en général et de nos chambres en particulier. L’établissement mérite bien ses trois cœurs, tout est parfait, nous allons passer un bon séjour, c’est sûr.

Dimanche 3 septembre  : nous avons quartier libre pour la matinée. Le temps s’est remis au beau. Le déjeuner se passe sur la terrasse de l’établissement, en plein soleil. Dur, dur de se motiver pour partir ensuite faire une randonnée… Nous faisons connaissance avec nos guides : Claudie et Hervé, qui nous accompagneront tout au long de la semaine. Nous nous déplaçons en bus, conduit par Claudie, mis à notre disposition par le Centre, un vrai confort. Nous démarrons de la Communaille pour suivre le Sentier de la Forêt jusqu’au rocher d’escalade de la Forclaz, puis descente jusqu’au centre du Grand Bornand où le bus nous récupère. Petite mise en jambe de 350 mètres de dénivelée pour 6 kilomètres……Les photos

Lundi 4 septembre  : le bus nous emmène au-dessus du vieux village du Chinaillon, sur le parking de la via ferrata, départ de la randonnée qui doit nous mener au lac de Lessy qui s’allonge au fond d’une combe au pied de l’arrête qui s’étire entre le Pic du Jallouvre, le Buclon et l’Aiguille Verte. Nous cheminons au début dans les alpages au son des cloches des vaches. Les trois principales races de vaches laitières que l’on rencontre ici sont les Abondance, Montbéliarde et Tarine. Après une rude montée, nous arrivons au lac qui est à 1730 m d’altitude sur le GR96. Après la pause déjeuner au bord du lac, nous prenons le café au refuge. Plusieurs d’entre nous se laissent tenter par la tarte aux myrtilles, un vrai délice. Nous repartons par la Gaudinière et rencontrons cette fois un grand troupeau de chèvres qui s’obstinent à nous accompagner un bon bout de temps. Nous descendons ensuite jusqu’au vieux village du Chinaillon où le bus nous reprend. Belle randonnée de 800 mètres de dénivelée et 12 kilomètres……Les photos

Mardi 5 septembre  : le bus n’étant pas disponible, nous prenons nos véhicules pour nous rendre au village de La Giettaz (prononcer la Giette comme les savoyards) au-delà du col des Aravis, et plus précisément au hameau du Plan, à 1220 mètres d’altitude. Il fait très beau, la montée est agréable. Nous débouchons au col du Jaillet où une vue absolument extraordinaire nous éblouit : le Mont Blanc dans toute sa splendeur, les Grandes Jorasses, l’Aiguille Verte… Nous enchaînons sur l’ascension du Petit Croisse Baulet où la vue est encore plus fantastique puisqu’à 360° ! Le retour de cette balade de 800 mètres de dénivelée et 12 kilomètres se termine par une grande descente. Aïe, aïe, aïe les genoux ! …..Les photos
Mercredi 6 septembre  : pour notre matinée de relâche, malheureusement, il pleuviote. Certains s’en vont faire du tourisme, d’autres se rendent au marché du Grand Bornand, d’autres encore flemmardent. Nous nous retrouvons pour le déjeuner à l’Auberge avant de repartir pour une randonnée au départ des Frasses, en direction de la Tête de Danay. Nous marchons le long des pistes balisées de l’espace nordique du Plateau des Confins et nous nous arrêtons sur un replat peu avant le sommet pour profiter d’une belle vue sur le Grand Bo (c’est-à-dire le Grand Bornand, comme ils disent là-bas). Courte balade de 6 kilomètres pour 280 mètres de dénivelée.

Jeudi 7 septembre  : nous prenons une nouvelle fois nos véhicules pour nous rendre au Plateau des Confins. Et en route pour le lac de Tardevant. Le ciel est gris et il fait très frais. La montée est soutenue. Les plus en forme prennent de l’avance car ils comptent faire l’extension jusqu’au sommet de la Combe de Tardevant. Pour eux, la pente est plus ardue mais le point de vue fait oublier les efforts fournis. Le temps est de plus en plus couvert et il fait froid à 2110 mètres au bord du lac ! Nous ne nous attardons pas et redescendons par le refuge de la Bombardellaz à 1602 mètres. Re-tarte aux myrtilles pour les plus gourmands ! Christine nous annonce tout de go qu’elle vient de prendre la décision d’arrêter de fumer !!! Espérons qu’elle tienne parole, nous allons surveiller cela étroitement… Retour aux voitures, nous sommes fourbus : 750 mètres de dénivelée pour ceux qui se sont arrêtés au lac, 1000 mètres pour les autres, bravo à eux……Les photos

Vendredi 8 septembre  : pour la dernière sortie, nous prenons encore le bus pour démarrer la randonnée au col des Annes, à 1720 mètres, en direction du refuge de Gramusset (ou de la Pointe Percée, c’est comme vous voulez). Au col de l’Oulettaz, le panorama est ouvert à la fois sur la vallée du Reposoir, les vallées du Grand-Bornand et les sommets des Aravis. Puis, la verdure laisse place à un décor minéral surprenant de lapiaz jusqu’au refuge à 2164 mètres. Le lapiaz est une formation géologique résultant du ruissellement dans les roches de type calcaire en forme de ciselures, d’une profondeur pouvant atteindre plusieurs mètres. La vue de cette mer de lapiaz autour du refuge est saisissante. L’élite du groupe se sent encore d’attaque pour grimper jusqu’à la Combe des Verts. Puis, la montée est délicate jusqu’à atteindre le dernier ressaut très raide qui débouche sur le col des Verts. De là, sublime point de vue sur la chaîne du Mont-Blanc d’un côté, le massif du Bargy de l’autre. Nous revenons au refuge. Et là, re-re-tarte aux myrtilles ! Nous allons ensuite directement jusqu’à l’Auberge sans repasser par la case bus, par une très longue mais très belle descente. Voilà une superbe randonnée de 800 mètres de dénivelé positif et 1400 mètres en négatif, pour 14 kilomètres !…..Les photos

Cette dernière journée se termine en apothéose : nous invitons nos guides, qui ont été plus que parfaits, à un apéritif géant qui sera suivi par un diner de gala, c’est le mot. Le chef cuisinier nous a particulièrement gâtés tout au long du séjour, mais ce soir il s’est surpassé, tout est succulent et tellement bien présenté. Une salve d’applaudissements pour toute l’équipe en cuisine et au service !

Samedi 9 septembre  : peut-être pour ne pas que nous ayons trop de regret de quitter ce bel endroit, le temps s’est mis à la pluie. Elle va nous accompagner tout au long du trajet de retour, nous empêchant même de nous regrouper pour un dernier pique-nique en commun. Dommage…..Mais qu’à cela ne tienne, nous garderons quand même un excellent souvenir de ce séjour, à l’instar de tous les autres d’ailleurs. A plus les amis !

Sylvie