La Sardaigne - les photos

publié le 9 octobre 2019 (modifié le 14 novembre 2019)

du 22 au 27 septembre 2019

En Sardaigne, il y a 3 fois plus de moutons que d’habitants, des cochons sauvages de couleur noir, quelques vaches maigres, des touristes comme nous et bien entendu il y a des sardes… La question fondamentale et existentielle est donc posée : Est-ce que le sarde dîne à l’huile ?

Pour transporter ce sympathique petit monde associatif, rien de mieux qu’un autocar quasi neuf suffisamment confortable et spacieux pour accueillir nos 13 actifs et surtout nos 30 retraités aux coussinets fragiles. Au volant, Michel, qui comme nous, va découvrir pour la première fois les routes de la 2ème plus grande île de la méditerranée (24090 km²).
Direction le port de Toulon dimanche 22 septembre à 14 heures. Au passage à Narbonne nous embarquons un couple d’Audois et filons illico presto vers la gare maritime varoise.


A 18h30, embarquement à bord du Corsica Ferries pour y diner et y passer la nuit, le bateau qui va sur l’eau prend le large à 20h00. Ça fleure déjà bon l’Italie avec une vague idée du bazar organisé pour la prise de possession des cabines. Et puis sur le bateau, ça tangue, ça tangue et le diner, au demeurant excellent, a du mal à passer pour certains d’entre nous, l’ivresse du grand large, vive les vacances !


« Lunedi » au débarquement dès potron-jacquet à Porto Torres (6h30), la réponse à la question : « alors, bien dormi ? » est tout naturellement : « Bof !!! ».
Le petit déjeuner copieux dans un restaurant de Porto-Torres est le bienvenu. Tonia, guide d’un seul jour vient nous y retrouver. Rassasiés, nous nous dirigeons vers la merveilleuse plage de LA PELOSA, puis vers L’ARGENTIERA, impressionnant cadre d’archéologie industrielle, composé des bâtiments de la mine qui a été exploitée pendant des siècles pour ses abondantes réserves de plomb, argent et zinc. Le village de mineurs, fermé en 1962, donne une atmosphère particulière à cette belle crique où le sable est mêlé à des graviers et à de la poudre de minerai.
Nous prenons ensuite la direction du Belvédère du Capo Caccia, véritable terrasse naturelle sur la mer et sur les spectaculaires falaises calcaires du cap Caccia, ce belvédère offre un panorama à couper le souffle vers le promontoire de Porto Conte, la rade d’Alghero et la côte qui descend vers le sud.
A PORTOCONTE nous découvrons notre Hôtel, sa plage privée, sa piscine et ses chambres confortables. Nous sommes gâtés. Après le déjeuner, visite commentée de la ville d’ALGHERO, sa splendide crique naturelle avec vue sur une mer émeraude et sa grotte de Neptune. ALGHERO est également célèbre pour son corail et ses centenaires mais se distingue aussi par sa particularité linguistique : Le catalan (comme chez soi ! aurait dit Fernand Raynaud).


Le lendemain, « martedì » donc, une sarde en chasse une autre, Jessica remplace Tonia. Mais personne ne remplace Michel au volant de l’autocar qui serpente piano piano dans la Sardaigne profonde et désertique. Pendant ce long, très long trajet, Jessica, amoureuse de son île natale nous enchante avec ses commentaires avisés dans un français impeccable et sa pointe d’accent italien.
À NUORO, visite du musée ethnographique, représentation experte des beautés culturelles et artisanales de l’île, vêtements du début du XXe siècle, une grande collection de bijoux et d’amulettes, d’armes et d’outils, instruments de musique populaire sarde. Le musée est également le lieu de saveurs anciennes avec des expositions de plus de 600 variétés de pains traditionnels, certains sont de véritables œuvres d’art. Pas le temps de casser la croûte et continuation pour ORGOSOLO, véritable village-musée, berceau du banditisme sarde. Le bourg est célèbre dans le monde entier pour les peintures murales engagées qui ornent les rues et les places, les maisons du centre historique et les façades des nouveaux édifices. Les fresques parlent de politique et de culture, de luttes populaires, du malaise et de la justice sociale, de la vie quotidienne (visite au pas de course hélas, nous aurions aimé rester plus longtemps).

Dans la forêt de SUPRAMONTE nous avons rendez-vous chez les bergers pour un déjeuner dépaysant chez des paysans. La salle à manger est en plein air, les assiettes sont en bois et les gobelets en terre cuite, pas de fourchettes, ni couteaux. Le service s’effectue au pas de charge, galettes de pain délicieuses, charcuterie, moutons, porcelets grillés en barbecue vertical, pecorino, fromage local (Georges Clooney en raffole nous relate Jessica, what else ?) et gâteaux en forme de fleur farcis aux amandes. Pour faire passer ce repas pantagruélique, le sommelier passe sans cesse avec ses deux cruches : l’une pour l’eau et l’autre avec le vin maison. Avant de nous quitter, les bergers entonnent un chant sarde qui n’est pas s’en rappeler les polyphonies corses.

« Mercoledì », départ pour PALAU avec un arrêt à CODRONGIANOS pour visiter la petite église Santa Trinita Di Saccargia (Sainte-Trinité-de-la-Vache-Tachetée) classée parmi les plus célèbres églises romano-pisanes de Sardaigne.
Arrivés à PALAU situé au Nord de l’ile nous découvrons un panorama époustouflant sur l’archipel de la Maddalena, De là, l’on peut y apercevoir la Corse.
Après le déjeuner nous faisons une halte à PORTO CERVO, réputé pour ses yachts, ses boutiques de luxe, ses personnages célèbres de la jet-set internationale et ses villas luxueuses de stars (Yves Montand, Berlusconi, Denzel Washington…). PORTO CERVO n’a aucun rapport avec le cerveau car elle doit son nom à la forme de la crique naturelle qui rappelle un cerf.

Après le diner à l’hôtel, il nous est proposé une soirée dansante, le Dj n’étant probablement pas un noctambule confirmé, stoppe la musique aux alentours de 22h40. Tout le monde au lit, demain on plie bagages (déjà…).


« Giovedi mattina », les chambres sont libérées et les valises chargées dans l’autocar. En direction de BOSA nous empruntons la route le long de la côte rocheuse, tufs et laves rouge, et des criques magnifiques. BOSA est situé sur la côte centrale nord de la Sardaigne traversé par la rivière Temo (seule rivière navigable de la Sardaigne). Le village est caractérisé par des maisons colorées typiques dans des tons pastel et des ruelles étroites.
Retour à l’hôtel pour le déjeuner et départ pour une dernière journée de visite vers le site archéologique NURAGHE DE SANTU ANTINE. Ce joyau de l’architecture domine du haut de ses 18 m. Le Nuraghe est une tour ronde en forme de cône tronqué que l’on trouve principalement en Sardaigne. Cet édifice mégalithique est caractéristique de la culture nuragique, culture apparue en Sardaigne entre 1900 et 730 av. J.C.
Il s’en suit la visite de la majestueuse Cathédrale San Nicolas de SASSARI, et le retour vers notre point de chute du premier jour, PORTO TORRES. Visite de l’église de San Gavino du Xième siècle, sa crypte d’époque renaissance et ses sarcophages romains.
Après le diner au restaurant, nous embarquons pour une nouvelle nuit de tangage sur le bateau qui nous transporte vers Nice (arrivée à Perpignan « venerdì » vers 15h30).


Nous avons parcouru environ 2 000 kms sur des routes parfois sinueuses. En Sardaigne le réseau routier laisse à désirer, routes souvent défoncées, voie rapide limitée à 80 km /h et parfois moins, étroite, sans accotements et « joliment fleurie » de détritus en continu (bien pire que dans le Roussillon, ce n’est pas rien…).
Le soleil n’a cessé de briller (sauf la nuit), c’est une coutume désormais acquise à chaque voyage de l’association. L’ambiance toujours aussi chaleureuse, des paysages à couper le souffle, la dolce Vita, nous avons déjà envie de repartir vers une destination à ce jour encore inconnue (à suivre).

(Nous pensons fort à Alain D.et à son épouse Martine qui devaient faire partie de notre escapade latine)

Les premières photos c’est ici
Quelques petits films ici

Les photos d’Eric

Divers (Philippe, Evelyne, Roger, Raymond)
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